Des premières images à la reconstitution du phénomène

Les ribosomes ont été observés pour la première fois en 1938 par le biologiste belge Albert Claude. En étudiant le virus du sarcome de Rous, il détecte sous son microscope, en plus des virus, de petites particules présentes dans différents tissus : il les nomme microsomes. Près de 20 ans plus tard, grâce à des micrographies électroniques, le biologiste américain George Palade obtient une image plus claire de ces particules dont il estime la taille à environ 20 nanomètres. À la même époque, le biologiste américain Paul Zamecnik et ses collègues utilisent des acides aminés radioactifs, et montrent que les microsomes fabriquent des protéines. Leur composition riche en acide ribonucléique (arn) est établie en 1958 et conduit le biochimiste américain Richard Roberts à les nommer ribosomes.

La détermination de la structure tridimensionnelle des ribosomes a monopolisé les efforts des biologistes structuraux pendant plusieurs décennies. En 2000, la structure complète à l'échelle atomique semblait encore un « rêve » inaccessible.

La première étape de la synthèse d’une protéine est celle de l’assemblage d’un intermédiaire porteur d'acide aminé (il s’agit toujours de celui qui porte l’acide aminé méthionine) et de l’ ARN messager à la petite sous-unité du ribosome. Ensuite, la grande sous-unité s’associe à ce complexe. Le ribosome ainsi constitué est doté de deux sites majeurs, où se « nichent » les molécules porteuses d'acides aminés. Dans le 1er site chaque fois que la petite sous-unité détecte une association convenable entre un porteur d'acide aminé et un codon de l’ARN messager, l’acide aminé est positionné dans une poche de la grande sous-unité. Dans ce centre, une liaison peptidique (qui unit les acides aminés) se forme entre l’acide aminé nouvellement arrivé et l’acide aminé méthionine.

À ce moment, le premier site est vide (il ne porte pas d’acides aminés), l’autre porte la chaîne constituée des deux acides aminés. Grâce à une série de mouvements coordonnés, le ribosome se déplace jusqu’au codon suivant de l’ARN messager. La molécule porteuse de la protéine en devenir passe du 1er au 2ème site et le processus se répète. La protéine synthétisée par addition successive d’acides aminés s’allonge et traverse la grande sous-unité du ribosome par une sorte de «canal», pour sortir à l’arrière du ribosome. Là, elle se replie à mesure de sa fabrication pour adopter sa structure spatiale fonctionnelle.

Quand le ribosome rencontre un codon dit Stop, les éléments du complexe se dissocient, libérant la protéine.

Chez la bactérie Escherichia coli, plus d’un million de liaisons peptidiques sont construites chaque seconde. Un ribosome seul relie entre 10 et 20 acides aminés par seconde et élabore une petite protéine (environ 150 acides aminés) en une minute et une grosse protéine, telle la titine du muscle (environ 25 000 acides aminés) en quelques heures.

Modifié d'après Pour la Science n°313, Le ribosome : l'usine à protéines.

Représenter la traduction

Question

A partir de l'exploitation du texte et de l'image ci-dessus, complétez le schéma fourni et disponible ci-contre.

On attend un titre et les légendes suivantes :

Terminaison, initiation, élongation, codon stop, codon d'initiation, acides aminés précurseurs, liaisons peptidiques, sites.

Modéliser la transcription et la traduction avec un programme Python

Question

Il est possible de modéliser la transcription et la traduction en utilisant un programme écrit en langage Python.

Réalisez un tableau de comparaison entre le phénomène naturel et son déroulement avec le modèle numérique proposé.

Pour cela, analysez puis exécutez le programme Python de transcription et de traduction suivant : https://capytale2.ac-paris.fr/web/c/7e67-5476459.

Des éléments pour l'aide à l'analyse du code Python sont présents dans la partie solution ci-dessous.

Aide : identifiez ce qui reproduit correctement le phénomène naturel et ce qui s'en éloigne (par exemple pour la lecture de l'ARNm, la présence d'un ribosome...).