Qu'est ce qu'une tourbière ?
Les tourbières sont des zones humides réglementées par les articles L211-1 et R211-108 et suivants du code de l'environnement. L'eau stagnante y crée un milieu dépourvu d'oxygène limitant les processus de décomposition des végétaux morts, provoquant l'accumulation de la tourbe. Cette véritable « roche végétale » contient 85 % d'eau et jusqu'à 50 % de son poids sec en carbone.
Les tourbières sont des régulateurs : elles filtrent ou stockent l'eau, ralentissent son écoulement et constituent des réservoirs naturels d'eau potable. Elles créent des microclimats frais, réduisent l'importance des crues et limitent l'érosion en montagne en stabilisant les sols.
Les tourbières ne couvrent que 3 % de la surface terrestre mais stockent le carbone presque autant que l'atmosphère terrestre et deux fois plus que les forêts, qui couvrent 30 % de la surface terrestre. La dégradation des tourbières est ainsi une source majeure et croissante d'émission de gaz à effet de serre.
Les tourbières abritent une biodiversité rare, avec de nombreuses espèces protégées. Elles offrent à la faune des espaces privilégiés pour s'alimenter, se reproduire ou se reposer.
Elles constituent souvent un patrimoine culturel et paysager remarquable, témoignant des usages d'antan. Leurs capacités de conservation leur confèrent un rôle d'archives naturelles depuis les dernières glaciations (palynologie, paléoentomologie, géochimie...).
Certaines peuvent servir de support à diverses activités (fauche, pâturage, chasse, pêche, tourisme...), qui doivent alors être réglementées dans un souci de développement durable.
Source : Fiche technique eau et tourbières Office National des Forêts - 2012
Exemple : Un marais avec des zones de tourbières en Normandie
Espèces des marais



Exemple : Opérations d'entretien sur un site en Normandie
Espèces préservées grâce aux opérations d'entretien

Définition :
On dit qu'un espace naturel est fermé ou en cours de fermeture quand il est colonisé progressivement par des arbres puis occupé par une forêt. Quand un espace naturel ne comporte pas ou peu d'arbres il est qualifié d'ouvert.
L'étrépage est défini comme une « technique de restauration écologique d'un sol consistant à en prélever une couche superficielle pour réduire sa teneur en matières organiques et favoriser ainsi l'installation d'espèces pionnières, tant végétales qu'animales. Il se distingue du décapage qui est pratiqué plus profondément ». (Vocabulaire du développement durable, 2015).
Le niveau piézométrique : est l'altitude ou la profondeur (par rapport à la surface du sol) de la nappe d'eau souterraine.
Question⚓
A l'aide des documents et de vos connaissances montrez que certaines actions humaines ont un impact favorisant la biodiversité tout en agissant pour modérer le réchauffement climatique.
Vous expliquerez dans votre réponse comment l'estimation de l'abondance des espèces peut aider à préserver la biodiversité.
La réponse sera faite sous la forme d'une argumentation scientifique.